La Guarania

Le guarania est une chanson lente et mélancolique adaptée à certaines humeurs de la population, raison pour laquelle elle a été acceptée et développée par d'autres compositeurs jusqu'à présent. C'est un genre musical de nature vocale et instrumentale, créé par le musicien paraguayen José Asunción Flores en 1925.

Le nom a été proposé par Flores lui-même après avoir lu le poème Canto a la Raza (1910) de Guillermo Molinas Rolón, dans lequel le nouveau terme, 2, est utilisé pour désigner la région où vivaient les Guaranis.

L'histoire

Comment le guarania a-t-il été créé ?

1917

Il a commencé dans le Police Band

José Asunción Flores rejoint la fanfare de la police paraguayenne en tant qu'euphonium.
Il se demande pourquoi le meilleur groupe du pays ne joue pas de musique paraguayenne, marquant ainsi le début d'un voyage qui changera l'histoire musicale du Paraguay.

1923

Premières compositions

Flores se maquille Manuel Gondra, une polka instrumentale dédiée à son parrain.
Il a commencé à rechercher dans les traditions populaires des éléments qui refléteraient mieux le caractère mélancolique et réflexif du Paraguayen.

1924

Premières expériences musicales

Prends la polka Ma'erapa Reikuase de Rogelio Recalde et le réécrit à un rythme plus lent, 6 par 8.
Nicolino Pellegrini, directeur du groupe, soutient l'expérience et la teste avec le groupe.
Cette expérience jette les bases de ce que serait le guarania.

1925

Première de Jejuí

En janvier, la pièce Jejuí est interprété par des musiciens allemands à Asunción et reçoit les éloges du public et du président Eligio Ayala, qui déclare : « La vraie musique paraguayenne vient de naître ».
Des pièces inédites telles que Essai Arribeño (paroles de Rigoberto Fontano Meza) et Ñasa indýpe (vers de Félix Fernández) au Théâtre municipal.
Alors que le public applaudit, il fait face à des critiques de la part de l'élite intellectuelle.

1925

Le nom Guarania est né

Maître Delfín Chamorro suggère le nom Guarania, inspiré d'un poème de Guillermo Molinas Rolón, reliant le nouveau genre à l'essence culturelle guaraní.

1928

Collaboration avec Ortiz Guerrero

Il a commencé sa collaboration avec le poète Manuel Ortiz Guerrero.
Ensemble, ils créent des œuvres emblématiques telles que Inde, qui transcendent les frontières et conquièrent le public national et international.

Les dernières années : la consolidation d'un héritage

Le guarania s'est imposé comme un genre musical authentiquement paraguayen, reflétant l'âme et l'esprit du peuple paraguayen.
Flores démontre que la musique n'est pas seulement un art, mais un moyen de construire et de préserver

Actualité : Le guarania, symbole national

Cette expérience jette les bases de ce que serait le guarania.
Considéré comme la voix qui a accompagné le peuple paraguayen dans ses luttes et ses espoirs, le guarania reste une icône culturelle d'Asunción et du Paraguay.

José Asunción Flores (1904-1972)

Créateur du Guarania

« Le guarania appartient à mon peuple, il a été écrit pour et par mon peuple »

Né dans le modeste quartier de La Chacarita à Asunción, José Asunción Flores était le fils d'une lavandière et d'un guitariste. Dès son plus jeune âge, il a fait preuve de talent musical en rejoignant la Police Band à l'âge de 12 ans, où il a appris la théorie, la musique et divers instruments.

En 1922, il a composé sa première œuvre, Manuel Gondra, et en 1925, il a créé le guarania, un genre musical reflétant l'âme paraguayenne, inspiré des arrangements de polka Marapa Reikuase. Son premier guarania, Jejui, a été suivie par des pièces emblématiques telles que Inde, Essai Arribeño et Ka'aty. Il a collaboré avec Manuel Ortiz Guerrero, qui a écrit les paroles d'œuvres célèbres telles que Inde, Panambi Vera et à Rendápe Anu.

Pendant la guerre du Chaco (1932-1935), Flores s'est enrôlé comme combattant, tout en continuant à composer. Son œuvre comprend des symphonies et des chansons telles que Nde Ratypykua, Kerasy et Nane Aramboha. En 1944, le gouvernement a déclaré Inde et Cerro Cora en tant que musique officielle du Paraguay.

En 1949, il a rejeté « l'Ordre national du mérite » pour protester contre le meurtre de l'étudiant Mariano Roque Alonso, faisant de lui un ennemi du régime d'Alfredo Stroessner. Il a vécu en exil à Buenos Aires jusqu'à sa mort en 1972. Sa dépouille a été rapatriée en 1991 et repose à Asunción, avec son ami Ortiz Guerrero.
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Flores a laissé un héritage qui transcende la comédie musicale : le guarania est un symbole de l'identité, de l'art et de la lutte du peuple paraguayen.

Écoutez Guaranias de José Asunción Flores ici:

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Compositeurs guarania exceptionnels

Outre José Asunción Flores, créateur du genre, plusieurs compositeurs ont joué un rôle fondamental dans le développement et l'enrichissement du guarania, chacun apportant sa vision, sa sensibilité et son talent :

Epifanio Méndez Fleitas

Créateur et homme politique aux multiples facettes, Méndez Fleitas était un ardent défenseur de la culture paraguayenne. Sa musique et ses écrits reflètent sa lutte pour préserver l'identité nationale et son amour pour le Guarania.

Mauricio Cardozo Ocampo

Figure incontournable du répertoire paraguayen, Mauricio a créé des compositions qui combinent des mélodies délicates et des paroles riches en profondeur, laissant un précieux héritage culturel.

Maneco Galeano

Auteur-compositeur-interprète socialement engagé dont l'héritage musical est imprégné de messages de justice et d'espoir. Sa contribution au Guarania comprenait des œuvres qui ont un lien profond avec la population.

Eladio Martínez

Chanteur et compositeur qui a consacré son œuvre à mettre en valeur la beauté du paysage et des traditions paraguayens. Sa sensibilité artistique l'a positionné comme l'un des grands représentants du genre.

Emigdio Ayala Báez

Réputé pour ses compositions empreintes de mélancolie et de romantisme, comme la célèbre My Nights Without You, qui capte l'essence des émotions humaines et le lien avec le terroir.

Agustín Barboza

Avec une voix chaleureuse et une passion pour la diffusion de la musique paraguayenne, Barboza était un ambassadeur culturel qui a fait connaître le guarania sur les scènes internationales. Son œuvre se caractérise par un lyrisme profond et un lien émotionnel avec les racines paraguayennes.

Florentín Giménez

Considéré comme l'un des compositeurs paraguayens les plus prolifiques, Florentín a fusionné musique populaire et éléments académiques, donnant au guarania une nuance plus sophistiquée. Il a été un important directeur d'orchestre et un promoteur de la musique nationale.

Demetrio Ortiz

Auteur de l'emblématique Memories of Ypacaraí, un guarania devenu un hymne à la nostalgie et à l'amour, reconnu dans le monde entier. Son œuvre a consolidé le guarania en tant que genre à portée universelle.

Herminio Giménez

Musicien patriote de formation classique, il a utilisé le guarania pour exalter les valeurs nationales. Son travail reflète une quête visant à intégrer la tradition à l'innovation musicale.

La Guarania : un héritage en quête de reconnaissance mondiale

Le parcours de candidature

Depuis 2019, le Guarania, créé par l'enseignant José Asunción Flores, fait l'objet d'un effort conjoint entre le Secrétariat national à la culture, la municipalité d'Asunción, la Fondation A Puro Canto, Ricardo Flecha et divers secteurs de la société civile. Ces efforts ont porté leurs premiers fruits en 2020, lorsqu'ils ont été déclarés Patrimoine culturel de la nation, marquant le début d'un parcours vers sa projection nationale et internationale et sa candidature à l'UNESCO.

En 2022, la préparation du dossier de candidature a commencé, dirigée par la Direction générale du patrimoine culturel et avec la précieuse contribution des personnalités présentes aujourd'hui à cet événement. 2023 a été une année cruciale : la candidature a été officiellement présentée sous le titre « Le guarania, le son de l'âme paraguayenne ».

Dix-neuvième réunion du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

Le prochain grand moment aura lieu en décembre de cette année, lorsque le Comité intergouvernemental de l'UNESCO tiendra sa dix-neuvième session, qui aura lieu au Paraguay. Cet événement historique coïncidera avec la commémoration du centenaire de la création du Guarania.

À inclure dans Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ce ne sera pas seulement une reconnaissance de la valeur culturelle du guarania, mais aussi l'occasion de mettre en valeur la richesse et la diversité des expressions culturelles du Paraguay sur la scène mondiale. La Guarania, en tant que bande originale du pays, mérite cette place.

Une campagne pour l'âme paraguayenne

Dans le cadre du centenaire, nous avons lancé la campagne « Le guarania : le son de l'âme paraguayenne depuis 100 ans », développé en collaboration avec le MÍTIC. Cette campagne a pour symbole le Rosette de guitare paraguayenne, un élément décoratif qui entoure la bouche de l'instrument. La rosace, en plus d'embellir la guitare, représente la source d'où émergent les mélodies du guarania, symbolisant la délicatesse et l'art qui nourrissent ce genre musical.

Cette campagne encourage la diffusion du guarania en tant que véritable expression de l'âme paraguayenne. Parce que lorsque le guarania sonne, c'est le Paraguay qui parle.

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